De nos jours, il est quasiment de bon ton d’être stressé. Quelle erreur! En effet, le stress est d’une part une charge pour notre santé mentale et physique, d’autre part également un risque économique: à long terme, le stress réduit notre efficacité ainsi que la qualité de notre travail. Il est donc d’autant plus important de se constituer une «boîte à outils» personnelle pour la gestion du stress.
Nous vous présentons ci-après des informations utiles au sujet du stress ainsi que des exercices simples pour mettre en place un système de défense efficace contre le stress.
Pression des rendez-vous, objectifs utopiques, trop peu de temps pour le travail à faire, perturbations et interruptions fréquentes, manque de concentration: on définit de manière générale le stress comme un déséquilibre durable entre les exigences posées à l’individu et les ressources dont il dispose pour répondre à ces exigences. Ce déséquilibre est désagréable pour la personne concernée. Mais ce qui rend le stress si insaisissable, c’est qu’on le ressent de manière hautement subjective. Ce qui déclenche un stress pénible pour une personne peut très bien être un défi excitant pour une autre.
C’est surtout psychiquement que nous percevons le stress. Mais il est aussi une réaction physique: l’organisme sécrète des hormones pour stimuler l’énergie dans les muscles et le cerveau. Cette réaction de notre organisme est positive dans la mesure où elle nous aide à mieux gérer un surcroît d’exigences. À court terme, nous sommes donc plus performants. Mais cela consomme beaucoup d’énergie et est épuisant à la longue.
À long terme, le stress finit par rendre malade physiquement et psychiquement. S’il se prolonge, il bloque nos ressources naturelles et réduit donc aussi nos performances. Ceci peut aller jusqu’à une défaillance totale par burn-out ou dépression. De plus, le stress diminue déjà à court terme notre souplesse intellectuelle: nous ne savons plus où donner de la tête et agissons sans réfléchir. Par conséquent, un état de stress permanent n’est souhaitable ni du point de vue de l’employé, ni de celui de l’employeur.
Un mode de vie sain et équilibré ainsi qu’une manière efficace de travailler aident à réduire le stress. La bonne nouvelle est que vous pouvez y contribuer plus que vous ne le croyez. Éviter le stress, ce n’est pas seulement une mission pour les cadres. Prenez le temps d’observer de manière critique votre propre gestion du stress et de l’améliorer au besoin par des stratégies simples.
Les hormones de stress modifient notre perception de nous-mêmes. C’est pourquoi, soumis à un stress permanent, nous ne remarquons même plus à quel point nous sommes épuisés. Ainsi, des symptômes d’épuisement tels que difficultés de concentration, troubles du sommeil ou perte d’appétit ne sont souvent pas perçus comme tels ou trop tard.
Exercice de gestion du stress: aiguisez votre perception de vous-même. Notez par exemple dans votre agenda le type et la fréquence de vos symptômes d’épuisement. Essayez de parler franchement de la gestion de la pression et du stress et de faire confiance à l’évaluation d’autrui.
Les objectifs sont une condition importante pour aboutir à une gestion efficace du temps. Ils motivent et permettent de réussir. Mais ils peuvent aussi nous bloquer s’ils sont utopiques ou vagues.
Exercice de gestion du stress: bien souvent, la qualité des objectifs fixés n’apparaît au grand jour que quand on les voit écrits noir sur blanc. Par conséquent, notez vos objectifs, que ce soit pour la journée, un projet ou pour votre travail dans son ensemble. Plus les objectifs sont concrets, plus il est facile de les atteindre efficacement. Il est donc préférable de définir des étapes intermédiaires plutôt qu’un objectif à atteindre dans un avenir lointain.
L’efficience au travail est largement liée à la technique de travail et à une bonne planification. Plus nous avons de choses à faire et moins nous avons de temps pour les faire, plus il est important de bien planifier les tâches. Autrement, il est fréquent d’avoir le sentiment de perdre le contrôle et de faire face à une montagne croissante de tâches. Il vaut donc la peine d’organiser ses tâches et de fixer des priorités avant de commencer le travail proprement dit.
Exercice de gestion du stress: établissez une planification hebdomadaire en vous imaginant que votre agenda est une carafe que vous remplissez de tâches représentées par des pierres de différentes tailles. Lorsque vous répartissez les rendez-vous et les tâches sur la semaine, la carafe se remplit peu à peu jusqu’en haut. Si vous ne mettez pas les grosses pierres, c’est-à-dire les tâches importantes, en premier, vous n’aurez plus assez de place pour les mettre dans la carafe. Commencez donc par les grosses pierres, les tâches importantes. Ensuite, continuez de remplir la carafe en ajoutant les graviers, c'est-à-dire les petites tâches. Vous serez surpris par la place qui reste libre une fois que les grosses pierres sont casées.
Dans le monde du travail d’aujourd’hui, les interruptions externes ou de notre propre chef sont légion: nous sommes toujours joignables par e-mail et par téléphone, les alertes infos sonnent sur notre smartphone, les bureaux open space sont bruyants. Plus il y a de distractions autour de nous, plus il est difficile de travailler de manière concentrée. Cela ne pose peut-être pas de problèmes pour les tâches de routine, mais si le travail requiert de la concentration, sa qualité risque d’en pâtir et le stress d’augmenter.
Exercice de gestion du stress: moins, c’est mieux! Essayez systématiquement de ne vous occuper que d’une chose à la fois et achevez-la avant de passer à la prochaine.
Pour y arriver, essayez d’éliminer les perturbations et les distractions. Élaborez votre «boîte de concentration» personnelle: dépistez vos sources de distraction les plus fréquentes et attaquez-vous activement à celles-ci. Par exemple en coupant le son de votre smartphone, en vous enfermant dans une pièce calme ou en fixant avec votre équipe des heures où vous ne serez dérangé-e sous aucun prétexte.
